3D Dot Game Heroes m'a fait acheter une PS3...
Naaaaan, j'déconne. Y a plein d'autres bonnes raisons à acheter une PS3. Il n'empêche que l'annonce de la sortie de 3D Dot Game Heroes en Europe fait bien plaisir.
C'est un jeu au design bizarre, du pixel art en 3D pour faire simple, au scénario un peu tordu mais au principe assez simple. Ce qu'on avait cru être un RPG est en fait un A-RPG, avec la possibilité de choisir et customiser ses armes, se déroulant dans une sorte de Zelda 2D passé en 3D... Ok, je ne suis pas clair.
Bref, le jeu a un design très rigolo et un coté assez rétro, une difficulté rétro aussi d'ailleurs. La critique n'est pas mauvaise mais la production venant de chez From Software pointe les défauts que l'occident reproche systématiquement aux productions de l'éditeur/développeur.
Il faut dire que From Software est un cas particulier : ils font des jeux aux thèmes et aux ambiances globalement occidentalisantes mais avec l'austérité et les habitudes d'un développeur japonais. Cela donne des RPG médiévaux-fantastiques européens, les King's Field, Lost Kingdom, Enchanted Arms et surtout, Demon's soul, des jeux de mechas "réalistes", les Armored Core et l'involontairement hilarant Metal Wolf Chaos, des jeux de ninjas remplis des clichés occidentaux, Tenchu, Ninja Blade, et même une série de survival horror méconnue mais vraiment singulière, Echo Night.
J'espère avoir l'occasion de revenir sur cette dernière parce que franchement, Echo Night distille un sacré malaise, spécialement le dernier épisode en date sorti à l'époque sur PS2. Je ne laisserais ce teasing en suspens en vous expliquant brièvement qu'il s'agit du périple en solitaire d'un astronaute dans un vaisseau spatial visiblement abandonné et hanté par des fantômes : le dialogue avec eux ne peut être établi qu'en accomplissant certaines taches pour les apaiser, tandis que d'autres ne veulent rien savoir et vous fonceront dessus. Vous avez un compteur de rythme cardiaque et vous n'avez pas intérêt à faire un infarctus parce qu'il n'y a pas de pompiers à des années lumières à la ronde... J'y reviendrais, il va bien falloir !
Ils ont sorti quelques grosses merdes indéfendables aussi, Vampire Rain par exemple, dont le seul titre pourri permet de comprendre la logique toute japonaise du développement du jeu ("oh ! faisons un jeu avec un titre en anglais classe mais qui ne veux rien dire !").
Les jeux de From Software sont souvent difficiles, très difficiles. Ils parlent à un hardcore gameur et font bien comprendre au petit joueur qui s'est égaré dans son bac à solde que non, vraiment non, ce jeu n'est pas pour lui. King's Field IV commence par exemple par une chute dans la lave : un sol friable est judicieusement posé exactement devant le point de départ du héros de l'aventure. Le premier renvoi de la société des méchas dans Armored Core survient généralement dès la troisième mission parce qu'elle se passe en ville et que oups, tu savais pas qu'on retirerait les dégâts matériels de ta paye. L'aventure de Demon's Soul commence à la mort du personnage principal. Dans Ninja Blade même chose, et ce dès la fin du premier niveau. Bienvenue mec !
From Software aime bien humilier ses joueurs mais avec tendresse : la courbe de progrès n'en est encore plus grande parce que quand on finit un de leur jeu, on sait qu'on est un warrior. Je n'en suis pas un pourtant j'ai pas mal de leurs titres dans mon placard.
Mais From Software a aussi une vraie vertu : ils font des jeux différents. Pas des jeux différents à la Nintendo attention, on parle bien de véritables concepts nouveaux, ou en tout cas, des variations sur des concepts existants, quand le moustachu pense que réinventer la roue, ça se fait en imposant au joueur de gesticuler devant sa télé. Cependant, From Software n'est pas un mastodonte pour autant et ça rend ses titres mignons : derrière certains artifices censés rendre leurs jeux classes et bankables, on sent dans de nombreux recoins un coté fait main, un coté "d'accord ça n'est pas terrible mais on a fait de notre mieux" touchant. Que je dois être le seul à remarquer puisque les autres appelent ça des lacunes. C'est très bizarre.
Depuis que j'ai découvert cet éditeur, je n'ai cessé d'être curieux pour leurs projets. Je n'ai pourtant pas fini un de leurs jeux. Et pourtant, je me fais souvent du soucis pour eux...
C'est un jeu au design bizarre, du pixel art en 3D pour faire simple, au scénario un peu tordu mais au principe assez simple. Ce qu'on avait cru être un RPG est en fait un A-RPG, avec la possibilité de choisir et customiser ses armes, se déroulant dans une sorte de Zelda 2D passé en 3D... Ok, je ne suis pas clair.
Roi. Héros avec une épée et un bouclier. Salle du trone. Ouais, faut aller chercher sa femme quoi... (3D Dot Game...)
Bref, le jeu a un design très rigolo et un coté assez rétro, une difficulté rétro aussi d'ailleurs. La critique n'est pas mauvaise mais la production venant de chez From Software pointe les défauts que l'occident reproche systématiquement aux productions de l'éditeur/développeur.
Il faut dire que From Software est un cas particulier : ils font des jeux aux thèmes et aux ambiances globalement occidentalisantes mais avec l'austérité et les habitudes d'un développeur japonais. Cela donne des RPG médiévaux-fantastiques européens, les King's Field, Lost Kingdom, Enchanted Arms et surtout, Demon's soul, des jeux de mechas "réalistes", les Armored Core et l'involontairement hilarant Metal Wolf Chaos, des jeux de ninjas remplis des clichés occidentaux, Tenchu, Ninja Blade, et même une série de survival horror méconnue mais vraiment singulière, Echo Night.
J'espère avoir l'occasion de revenir sur cette dernière parce que franchement, Echo Night distille un sacré malaise, spécialement le dernier épisode en date sorti à l'époque sur PS2. Je ne laisserais ce teasing en suspens en vous expliquant brièvement qu'il s'agit du périple en solitaire d'un astronaute dans un vaisseau spatial visiblement abandonné et hanté par des fantômes : le dialogue avec eux ne peut être établi qu'en accomplissant certaines taches pour les apaiser, tandis que d'autres ne veulent rien savoir et vous fonceront dessus. Vous avez un compteur de rythme cardiaque et vous n'avez pas intérêt à faire un infarctus parce qu'il n'y a pas de pompiers à des années lumières à la ronde... J'y reviendrais, il va bien falloir !
Ils ont sorti quelques grosses merdes indéfendables aussi, Vampire Rain par exemple, dont le seul titre pourri permet de comprendre la logique toute japonaise du développement du jeu ("oh ! faisons un jeu avec un titre en anglais classe mais qui ne veux rien dire !").
Les jeux de From Software sont souvent difficiles, très difficiles. Ils parlent à un hardcore gameur et font bien comprendre au petit joueur qui s'est égaré dans son bac à solde que non, vraiment non, ce jeu n'est pas pour lui. King's Field IV commence par exemple par une chute dans la lave : un sol friable est judicieusement posé exactement devant le point de départ du héros de l'aventure. Le premier renvoi de la société des méchas dans Armored Core survient généralement dès la troisième mission parce qu'elle se passe en ville et que oups, tu savais pas qu'on retirerait les dégâts matériels de ta paye. L'aventure de Demon's Soul commence à la mort du personnage principal. Dans Ninja Blade même chose, et ce dès la fin du premier niveau. Bienvenue mec !
From Software aime bien humilier ses joueurs mais avec tendresse : la courbe de progrès n'en est encore plus grande parce que quand on finit un de leur jeu, on sait qu'on est un warrior. Je n'en suis pas un pourtant j'ai pas mal de leurs titres dans mon placard.
Mais From Software a aussi une vraie vertu : ils font des jeux différents. Pas des jeux différents à la Nintendo attention, on parle bien de véritables concepts nouveaux, ou en tout cas, des variations sur des concepts existants, quand le moustachu pense que réinventer la roue, ça se fait en imposant au joueur de gesticuler devant sa télé. Cependant, From Software n'est pas un mastodonte pour autant et ça rend ses titres mignons : derrière certains artifices censés rendre leurs jeux classes et bankables, on sent dans de nombreux recoins un coté fait main, un coté "d'accord ça n'est pas terrible mais on a fait de notre mieux" touchant. Que je dois être le seul à remarquer puisque les autres appelent ça des lacunes. C'est très bizarre.
Depuis que j'ai découvert cet éditeur, je n'ai cessé d'être curieux pour leurs projets. Je n'ai pourtant pas fini un de leurs jeux. Et pourtant, je me fais souvent du soucis pour eux...